Sommaire du n°108
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Sommaire du n°108
Numéro spécial : Indéveloppable Afrique ?
- Ni croissance, ni développement
- L’Afrique n’a pas progressé depuis les indépendances
- Le mensonge de la « Françafrique »
- La pauvreté n’a pas reculé
- La « classe moyenne » n’existe pas
- La preuve par le non investissement
- Algérie : un échec emblématique
- Le mythe du développement de l’Afrique confronté à la réalité des chiffres
Editorial de Bernard Lugan :
Numéro spécial : Indéveloppable Afrique ?
- Ni croissance, ni développement
- L’Afrique n’a pas progressé depuis les indépendances
- Le mensonge de la « Françafrique »
- La pauvreté n’a pas reculé
- La « classe moyenne » n’existe pas
- La preuve par le non investissement
- Algérie : un échec emblématique
- Le mythe du développement de l’Afrique confronté à la réalité des chiffres
Editorial de Bernard Lugan :
Depuis les
indépendances de la décennie 1960, les pays dits « riches » ont donné - et non
prêté - plus de 2000 milliards de dollars à l’Afrique. En plus de ces dons, ils
lui ont consenti de considérables effacements de dette. Plus de 97 milliards de
dollars en 2009 pour une dette totale de 324,7 milliards de dollars (ONU,
2010). Le tout, pour un résultat proche de néant puisque le développement ne
s’est produit nulle part. Comment aurait-il d’ailleurs pu se faire quand la
suicidaire démographie neutralise par avance tout progrès ?
La crise que
traverse actuellement l’Afrique montre que le discours afro-optimiste relève de
la méthode Coué[1]. C'est pourquoi il est essentiel de revenir aux
chiffres.
Pour les seules
années 2010 à 2016, l’« aide au développement » (les dons) à destination de
l’Afrique - remises de dette exclues -, s’est élevée à un peu plus de 55
milliards de dollars. En dollars constants et en seulement sept années, les
pays dits « riches » ont donc fait comme cadeau à l’Afrique 2 fois et demi les
16,5 milliards de dollars du « Plan Marshall » européen.
Or, comme nous le
montrons dans ce numéro, moins de 30% de ces sommes abyssales ont été investies
dans les infrastructures, le reste s’étant « perdu » dans les sables
africains...
Par idéologie, et
afin de ne pas décourager les généreux donateurs des pays « riches », les
experts ont nié ces réalités. Ils ont proposé en revanche la tarte à la crème
démocratique qui allait - du moins l'affirmaient-ils,- enfin permettre le
démarrage du continent.
Nouvel échec car,
aujourd’hui, alors que la démocratie a partout été introduite au forceps et
avec une singulière arrogance néo-coloniale, le développement n’est toujours
pas au rendez-vous.
Plus grave, comme
la démocratie repose sur le « one man, one vote », les sociétés communautaires
africaines ont été prises au piège de l’ethno-mathématique électorale qui donne
automatiquement le pouvoir aux ethnies les plus nombreuses. Résultat, en plus
du non développement, l’Afrique a connu la multiplication des guerres…
Ces échecs successifs
n’ont évidemment pas servi de leçon. Tétanisés par le basculement de leurs
électorats dans un « populisme », provoqué par les flots migratoires qu’ils
n’osent pas bloquer par de solides mesures de simple police, voilà en effet les
dirigeants européens qui tentent de nous vendre l’idée d’une nouvelle
augmentation de l’aide (lire les dons) à l’Afrique. Afin d’y provoquer son
développement lequel tarira l’océan migratoire !!!
Or, cette
proposition est mensongère :
- D'abord, parce
que, comme nous venons de le voir, toutes les politiques de développement ont
échoué.
- Ensuite, parce
qu'en raison de la crise économique, les pays dits « riches » vont devoir se
montrer moins généreux. Il va donc leur falloir faire un choix entre le mirage
du développement de l'Afrique ou les défaites électorales annoncées.
En définitive,
rien ne pourra être fait en Afrique, tant que la notion de « Difference » si
bien mise en évidence par le maréchal Lyautey, ne sera pas prise en compte.
C’est en effet parce que les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la
peau noire que la greffe occidentale n'avait, n’a et n’aura aucune chance de
prendre sur le porte-greffe africain. Les vrais problèmes du continent sont en
effet d'abord politiques, institutionnels, historiques, sociologiques, et
géographiques, avant d’être économiques.
[1] Je fais cette
analyse depuis trois décennies. La première fois dans mon livre Afrique,
l’histoire à l’endroit publié en 1989. Ces analyses ont été actualisées dans
mon livre Osons
dire la vérité à l’Afrique.
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